SON ENGAGEMENT
Pourquoi avoir décidé de faire un Service Civique dans un autre pays ?
Il était impossible pour moi de faire un Service Civique en France. En effet, malgré toutes les belles missions qui étaient proposées, j’étais bien trop attaché à l’international pour rester. J’adore découvrir de nouvelles langues, de nouvelles cultures et je pense que c’est bien plus dépaysant de partir loin de chez soi pour vivre ce genre d’expérience. Bien loin de tout engagement politique, j’ai choisi Israël pour sa région. En effet, je pense que c’est une région chargée d’histoire, dotée d’un patrimoine historique et religieux exceptionnel et je savais d’ores et déjà que ma mission là-bas serait fantastique. J’étais sûr que cela me permettrait de découvrir des choses dont je n’aurais même pas soupçonné l’existence. Bien que la mission se déroule en Israël, je savais que l’on aurait du temps libre pour voyager. Israël étant situé au Moyen-Orient, cela nous permet d’être proche de tout : de la Jordanie, de l’Égypte, des pays du golf… Je savais alors que cette destination serait idéale pour découvrir les richesses de tous ces pays. On ne peut faire un Service Civique qu’une fois, donc autant partir loin et vivre cette aventure au maximum !
« Découvrir des choses dont je n’aurais même pas soupçonné l’existence »
Que faisais-tu avant de démarrer ton Service Civique ?
Avant de démarrer mon service civique, j’étais déjà titulaire d’une Licence en Économie de L’université Paris 1 – Sorbonne. A la suite de cette licence, j’ai eu plusieurs expériences professionnelles qui m’ont permis de découvrir un peu plus ce que je voulais faire plus tard. J’ai été assistant banquier privé à la BNP Banque Privée, gestionnaire de Titres financiers au Crédit Agricole et chargé de mission ( projets culturels ) à la Commission nationale Française pour l’UNESCO au sein du ministère des affaires étrangères. Avant de débuter mon Service Civique, j’ai été gestionnaire de transactions financières chez CACEIS.
Avais-tu des aprioris avant ton départ ? Ce sont-ils confirmés ou à l’inverse disparus ?
Avant de partir, je n’avais aucun apriori particulier vis à vis de la destination ( Israël ) dans la mesure où j’avais clairement décidé de rester en dehors de tout aspect politique du pays. En effet, le pays ayant une situation géopolitique assez remarquable, il arrive très souvent que l’on ait à expliquer le pourquoi de notre venue ici. J’avais bien sur, mes propres opinions sur la question, cependant je ne pense pas qu’elles aient un quelconque intérêt ici. J’avais dès le départ décidé de vivre pleinement ma mission, mais j’avais malgré tout des apriori. En effet, je n’avais jamais travaillé auprès de personnes ayant un handicap mental. C’était totalement nouveau pour moi et je m’imaginais une multitude de scenarios. Je pensais qu’ils pouvaient leur arriver d’être violent ou qu’ils ne m’écouteraient pas. En réalité, ces aprioris ont complètement disparu. Les résidents du centre sont adorables et ne sont pas du tout violent. Ils sont tellement contents lorsque j’arrive le matin.
SA MISSION
Dans quelle structure est ce que tu effectues ta mission ? Quelles sont tes tâches ?
Je travaille auprès de personnes en situation de handicap mental dans un centre nommé Chimes Israël à Tayibe, une ville arabe située dans la région du triangle ( région caractérisée par sa multitude de villages arabes ). Là-bas, je travaille avec les résidents du centre sur des mosaïques afin de décorer le centre et de le rendre plus chaleureux. Les résidents sont très fiers de leur travail et lorsque l’on passe à côté de la mosaïque, ils me disent avec fierté « ana, ana ». Ce qui signifie « moi, moi » pour souligner le fait qu’ils ont travaillé dessus.
Comment s’est déroulé ton arrivée ? As-tu été bien accueilli ?
J’ai été plus que bien accueilli, mes collègues et les résidents sont adorables. Ils se préoccupent tellement de mon bien-être ici. Je n’ai pas à faire les courses car je mange au centre le midi et pour le diner ils me préparent une boîte de nourriture. J’ai rarement vu, au cours de ma vie, des gens si attentionnés. Maintenant je me sens encore mieux dans ma structure car j’ai appris quelques mots arabes donc je peux communiquer avec eux. C’est tellement appréciable de pouvoir communiquer avec les gens qui nous entoure !
« Je voulais quitter ma zone de confort »
Pourquoi avoir choisi cette mission en particulier ?
J’ai choisi cette mission car je voulais absolument travailler aux côtés d’arabes israéliens. En effet, je voulais savoir comment ils vivent là-bas, je voulais aussi apprendre l’arabe et surtout je voulais quitter ma zone de confort. Si j’ai décidé de travailler avec des personnes ayant ce type de handicap c’est parce que je voulais découvrir cet environnement qui m’était alors totalement inconnu. J’apprends tellement de choses ici et je ne regrette absolument pas d’avoir choisi cette mission.
Est ce que tu as déjà des projets pour ton retour en France ?
Dès mon retour en France, je compte reprendre mes études afin d’obtenir un master. On nous a indiqué que l’institut de l’engagement pouvait nous accompagner dans cette démarche. J’ai donc complété le dossier et je l’ai validé. Il ne me reste plus qu’à attendre et espérer être sélectionné.
ANECDOTE…
Je travaillais avec 4 résidents sur la mosaïque quand l’un d’eux se mit à me parler en arabe. Je ne comprenais absolument rien donc par automatisme je répondais « oui, oui » en arabe. A la suite de cela, elle se mit à me parler beaucoup plus. J’ai alors appelé un de mes amis français qui parle très bien l’arabe afin qu’il me fasse la traduction. Il m’a répondu « elle veut se marier avec toi, elle est en train de fixer les dates ». Voilà pourquoi il ne faut jamais répondre oui quand on ne comprend pas la phrase.