Emeric témoigne de son expérience quelques mois après le début de son service civique. Découvrez au travers de ce portrait la trajectoire inspirante d’un volontaire épanoui.
« Je m’appelle Emeric et j’ai 22 ans. J’ai commencé mon service civique il y a quatre mois, dans un village qui s’appelle Cleobury Mortimer, à une heure de Birmingham. J’accompagne des jeunes sur des activités sportives d’extérieur : principalement de l’escalade, de la descente en rappel et de la tyrolienne. C’est une vraie découverte pour moi, je n’avais jamais fait d’escalade avant. À la base, je fais surtout du sport de combat et du football américain. »
Que faisais-tu avant de démarrer ton service civique ?
Avant mon service civique j’étais en troisième année de licence d’information et communication à Nancy. Mais les cours en distanciel ne m’ont pas réussi.
J’étais aussi membre d’une association étudiante en Lorraine. On gérait pas mal de choses : de la représentation et défense du droit étudiant, des épiceries solidaires et sociales, etc.
Parlais-tu la langue de ton pays d’accueil à ton arrivée ?
Oui, j’ai appris l’anglais principalement grâce à mes études. J’aimerais devenir journaliste sportif, je m’intéresse au football américain et la NBA, je regarde tous les matchs en anglais et les articles en anglais, j’en écris moi-même en anglais d’ailleurs. Tout ça m’a pas mal aidé.
Mais tous les cas de figure sont possibles, par exemple une volontaire française du centre avait de grosses difficultés en anglais en arrivant, mais on était là pour l’aider, et au bout de deux mois elle a déjà bien progressé.
Pourquoi avoir décidé de faire un service civique dans un autre pays ?
Je voulais que ce soit un vrai dépaysement et un break total avec ce que je faisais avant.
Avais-tu des a priori, des peurs ou des craintes avant ton départ ?
Je n’ai jamais été loin de ma famille plus de deux mois. Mes seules craintes étaient liées à ça. Mais après deux mois tout se passe bien, je communique beaucoup avec ma famille.
Et puis surtout, je ne suis jamais seul. On est en tout 24 volontaires français, anglais et allemands. Nous sommes tous logés sur place, avec en plus 6 instructeurs qui vivent aussi avec nous.
Ton conseil pour un(e) futur(e) volontaire ?
Ne te sens pas obligé de choisir ton engagement par rapport à ce que tu fais en ce moment, ou à quelque chose qui va dans le sens de tes études.
« Profite et saisis l’opportunité pour faire quelque chose qui te plaît vraiment. »
Tu te sentiras bien mieux si tu sors de ta zone de confort, et que tu fais quelque chose que tu n’as jamais fait auparavant.
Aussi, essaye de faire la part des choses entre construire des nouvelles relations là où tu vas, tout en gardant celles que tu as dans ton pays d’origine. Il ne faut pas se couper du monde et ne plus donner de nouvelles, c’est important pour sa santé mentale.